OM perd tout contre Tottenham
1 novembre 2022Une finale pour l’OM. Si celle de la Ligue des Champions semble inaccessible pour le club phocéen à l’heure actuelle, c’était bien l’odeur d’un match décisif qui se humait aux alentours d’un Orange Vélodrome surchauffé ce mardi soir. Une victoire face à Tottenham et l’OM était qualifié pour les huitièmes de finale. Cette perspective enflammait logiquement le public, à la hauteur de l’événement. Et les joueurs ? Dans son 3-4-3 habituel, avec Guendouzi et Harit en soutien de Sanchez, le club phocéen entamait la rencontre avec beaucoup d’intensité et procurait un premier frisson aux supporters, avec un centre d’Harit prolongé de la tête par Sanchez. Cela passait à côté des buts gardés par Hugo Llloris (3e).
Ce début de match emballant était contrebalancé par le premier coup dur, la sortie d’Eric Bailly dès la 9e minute, sur blessure, remplacé par Gigot. Sanchez alertait de nouveau Lloris (19e), et, cette fois-ci c’est un joueur de Tottenham qui était obligé de céder sa place, à savoir Son, touché au visage dans un contact aérien avec Mbemba. Le rythme retombait après une longue interruption de jeu, mais Veretout réveillait le stade d’une magnifique frappe du gauche, que Lloris détournait impeccablement (34e). Marseille accentuait encore plus la pression, les corners se multipliaient. Sur l’un d’eux, vite tiré, Veretout trouvait Mbemba au deuxième poteau, qui claquait une tête phénoménale pour battre Lloris (1-0, 45+2e).
Kolasinac loupe la balle de match
Au retour des vestiaires, Tottenham se montrait enfin plus entreprenant. Pau Lopez enlevait d’une manchette un ballon de but promis à Kane (49e). Et l’OM craquait rapidement. Sur un coup-franc tiré par Perisic, Lenglet s’élevait dans les airs plus haut que tout le monde et battait Lopez (1-1, 54e). Tout était à refaire pour l’OM, qui ne se laissait pas abattre et repartait à l’attaque. Harit s’essayait à la frappe de loin, au-dessus (59e). Tottenham était plus tranchant et Kane passait tout près de profiter d’un ballon relâché par Pau Lopez (63e).
Tudor attendait la 73e minute pour réaliser ses premiers changements. Out Gigot, Clauss et Veretout, in Kolasinac, Kaboré et Under. Des choix particuliers, qui n’avaient pas un grand impact sur le jeu phocéen. Les Olympiens s’en sortaient même bien puisque Höjbjerg trouvait la barre transversale sur une frappe surpuissante (81e). Un signe du destin ? Sanchez était contré in extremis dans la surface, Tudor lançait Suarez à la place de Rongier, et tout le Vélodrome retenait son souffle. Kolasinac ratait l’immanquable de la tête sur un centre merveilleux d’Under (88e). L’OM pouvait avoir des regrets à la fin de cette rencontre dominée, une de plus, qu’il aurait dû gagner. Lot de consolation, le résultat de l’autre match, entre le Sporting et l’Eintracht Francfort, lui offrait un ticket pour la Ligue Europa. Du moins le pensait-on, jusqu’au contre fatal, mené par Kane et fini par Höjbjerg (1-2, 90+5). L’OM a tout perdu.